Moteurs triphasés sous tout type de tensions
La tenue en service du collecteur- tant en continu qu'en monophasé - pose cependant des limites: soumis à une vitesse périphérique telle, son contrôle et son reprofilage fréquents interdisent d’envisager un accroissement de puissance et de vitesse de rotation. Or les chemins de fer demandent davantage de vitesse (TGV, ICE) et de puissance (le fret). Il faut alors envisager un autre type de moteur que seul un immense progrès en composants de transformation de courant rend possible : le moteur triphasé, déjà testé jadis, dès 1904. Deux technologies de moteurs sont disponibles.
Moteur synchrone
En 1980, la SNCF et les constructeurs français expérimentent la solution du moteur à induction synchrone. Sa puissance massique est près du double de celle du moteur à collecteur mais son alimentation par onduleur est plus aisée que celle du moteur asynchrone. Le réglage de la tension est assuré par ponts mixtes en monophasé et par hacheur en continu ou par la combinaison des deux en formule bicourant. Aux très basses vitesses, il est cependant nécessaire d’apporter une aide à la commutation. Cette transmission a été appliquée au TGV-Atlantique d'Alstom.
Moteur asynchrone
Ce type de moteur électrique est de très loin et depuis très longtemps, le plus répandu dans toutes les applications industrielles. Sa technologie est simple :
- un stator bobiné relié aux trois phases d’un réseau ;
- un rotor constitué de tôles magnétiques à encoches, comportant un ensemble de barres conductrices reliées entre elles : c’est la « cage d’écureuil » ; aucune liaison électrique n’existe entre le rotor et son environnement.
Comment fonctionne-t-il ? Cliquez sur l'image